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Patrick Artus

Faut-il être optimiste pour l’économie du Brésil ?

Le Brésil a eu une croissance de 3,0 % en 2022 et de 3,1 % en 2023. On peut donc penser que le Brésil a retrouvé une croissance assez forte. Pour nous demander s’il faut être optimiste ou non pour l’économie brésilienne, nous regardons : le taux d’investissement, et l’équilibre épargne-investissement ; les gains de productivité, l’inflation ; la population en âge de travailler ; la situation des infrastructures ; la structure géographique du commerce extérieur, et en particulier le poids de la Chine et de la Russie dans les exportations et les importations du Brésil ; le poids et la croissance de la production agricole, de l’industrie manufacturière, de l’industrie agroalimentaire et de la construction et des services ; les inégalités, le développement humain (IDH), le système éducatif ; l’endettement. Nous concluons que les obstacles les plus sévères au développement du Brésil sont : l’insuffisance de l’épargne et de l’investissement ; l’inflation et la politique monétaire restrictive ; l’insuffisance des infrastructures ; le faible poids, en recul, de l’industrie manufacturière et de la construction dans le PIB ; les inégalités de revenu très fortes ; la dette publique, la dette extérieure et les déficits publics très élevés. Les seuls points positifs concernent la jeunesse de la population active et la forte taille et la forte croissance de l’agriculture et de l’industrie agricole et alimentaire.
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Natixis
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Patrick Artus

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