Fondamentalement, l’assurance-vie sous sa forme actuelle n’est pas viable
Nous regardons le cas de la France : nous partons de l’analyse du rendement futur à prévoir pour le fonds en euros de l’assurance-vie compte tenu de sa structure par actif et des perspectives de taux d’intérêt et de rendement des autres classes d’actifs ; ce rendement très faible va pousser les sociétés d’assurance-vie à se diversifier davantage en actions, en actifs réels (immobilier, infrastructures, private equity) ; mais cette diversification va accroître fortement le niveau requis de capital des sociétés d’assurance-vie ; si l’assurance-vie a besoin de beaucoup de capital, compte tenu de l’exigence de rentabilité du capital, le coût d’intermédiation de l’épargne par l’assurance-vie devient élevé et l’assurance-vie n’est plus une forme compétitive d’intermédiation de l’épargne par rapport à d’autres formes qui nécessitent peu de fonds propres (fonds d’investissement…) ; il faut comprendre que l’origine du problème est la volonté des régulateurs de garantir la sécurité de l’épargne, l’absence de risque p ou r les épargnants ; ceci impose un coussin de capital de grande taille, d’où un coût d’intermédiation élevé qui est d’autant moins acceptable que le rendement de l’actif est faible, avec la faiblesse du rendement des obligations (le rendement de l’actif d’où on déduit la rémunération nécessaire des fonds propres devient très faible ) .