Zone euro : en cas de malheur, le seul amortisseur significatif serait la politique budgétaire de l’Allemagne, ce qui n’est pas rassurant
Nous ne pensons pas du tout que la zone euro va connaître un freinage sévère de sa croissance. Mais imaginons que nous nous trompons et que la croissance de la zone euro diminue beaucoup ; quels seraient les « amortisseurs » disponibles ? L a BCE prétend qu’elle dispose de nombreuses marges de manœuvre ; mais lesquelles ? Le potentiel de baisse des taux d’intérêt est très réduit ; r é ouvrir le Quantitative Easing serait très inefficace quand les taux d’intérêt à long terme sont déjà nuls ou négatifs ; en dehors de l’Allemagne et des Pays-Bas, les taux d’endettement public sont déjà très élevés, et il est difficile d’imaginer une nouvelle marche à la hausse de l’endettement public comme de 2008 à 2013 ; il resterait alors à passer à une politique budgétaire beaucoup plus expansionniste en Allemagne (et aux Pays-Bas). Mais l’Allemagne le ferait-elle ? Serait-ce suffisant ?