Zone euro : il ne peut pas y avoir stabilité des taux de marge bénéficiaire et recul de l’inflation sous-jacente
Le consensus est que le salaire nominal par tête va augmenter d’environ 4 % en 2024 dans la zone euro ; la productivité du travail a reculé de 1,6 % du 3 e trimestre 2022 au 3 e trimestre 2023 , il est donc peu probable qu’elle augmente en 2024, et ceci conduit à une hausse d’ au moins 4 % du coût salarial unitaire en 2024. Pour que l’inflation sous-jacente soit inférieure à 3 % à la fin de 2024, il faut donc que les marges bénéficiaires des entreprises reculent fortement (si le coût salarial unitaire augmente de 4 %, ce qui correspond à l’hypothèse optimiste de stabilité de la productivité du travail, le rapport entre le prix du PIB et le coût salarial unitaire doit baisser de 1 %, alors qu’il n’a baissé que de 0, 7 % entre le 3 e trimestre 2022 et le 3 e trimestre 2023, avec une croissance du PIB nulle). On ne peut donc pas avoir à la fois , en 2024 : recul important de l ’ inflation ; et hausse convenable des profits . Soit l’inflation sous-jacente reste assez forte (voisine de 4 %), et les profits peuvent rester élevés, soit l’inflation recule fortement, et les profits d evront beaucoup chut er .