2020, l’année des décisions difficiles pour la BCE
En 2020, on peut s’attendre dans la zone euro : à une inflation et dans une certaine mesure à une inflation sous-jacente plus fortes en raison de la remontée du prix du pétrole et de l’accélération du coût salarial unitaire avec le retour du chômage au niveau du chômage structurel ; à une croissance plus faible, avec la remontée du prix du pétrole, l’impossibilité d’accroître davantage les déficits publics, probablement la fin du cycle d’investissement des entreprises. C’est en 2020 que la BCE se retrouve libre de remonter ses taux d’intérêt directeurs. Mais elle sera alors confrontée à la contradiction entre la croissance plus faible et l’inflation sous-jacente plus forte. De plus, elle saura qu’une remontée importante des taux d’intérêt conduirait au risque de crise des dettes publiques. Que fera-t-elle alors dans cet environnement complexe, où elle ne pourrait plus prétendre que l’inflation est trop faible pour que les taux d’intérêt puissent augmenter ? La BCE sera-t-elle obligé e d’admettre qu’elle doit privilégier le maintien de la solvabilité budgétaire ?