2024, une année encore difficile pour l’immobilier résidentiel dans la zone euro
L’activité du marché du logement restera relativement modérée en 2024. Alors que les conditions d’octroi de crédit devraient s’assouplir quelque peu en raison des perspectives de réduction des taux d’intérêt par la BCE, les coûts d’emprunt ne diminueront que modérément et cela, dans la dernière partie de l’année. En outre, la croissance du PIB devrait être plutôt atone en 2024 et le marché du travail moins dynamique que l’année dernière. Tous ces éléments suggèrent une performance plutôt modeste du marché immobilier résidentiel . De manière plus favorable , les coûts des matériaux de construction et l’inflation continueront de baisser. i. En Allemagne, grâce à un rééquilibrage sur les fondamentaux du marché, les prix de l’immobilier stagneront cette année après une baisse de -8,4 % en 2023 , ii. La France verra les prix des logements se contracter de - 4,3 % après -0,5 % en 2023, les primo-accédants continuant de faire face à des difficultés en termes d’accessibilité et de règles de souscription strictes , iii. En Espagne, les prix des logements augmenteront à un rythme plus faible, mais toujours positif, de +1,4 % après +4,3 % en 2023, l’impact du ralentissement du PIB étant dans une certaine mesure compensé par la persistance des contraintes d’offre à Madrid et en Catalogne , iv. Enfin, le marché résidentiel italien devrait afficher une croissance légèrement positive de +0,7 % en 2024 après +1,3 % en 2023, grâce notamment à des prix plus accessibles (ce qui n’est pas le cas des centre-ville du nord) .