Allemagne, France, Espagne, Italie : qu’est-ce qui explique aujourd’hui les écarts de croissance et le recul de la croissance de l’Allemagne et de l’Italie ?
Tous les prévisionnistes voient en 2019-2020 : une croissance presque nulle en Italie ; une croissance assez faible en Allemagne ; une croissance honorable en France ; une croissance assez forte en Espagne. Cette hiérarchie de croissance diffère de celle du passé parce que la croissance de l’Allemagne est devenue plus faible que celle de la France et que celle de l’Italie a beaucoup faibli. Sait-on expliquer cette nouvelle hiérarchie de la croissance dans les grands pays de la zone euro ? Nous regardons : la compétitivité-coût et les exportations ; la profitabilité, les taux d’intérêt et l’investissement ; les salaires réels ; la capacité à créer des emplois et le revenu des ménages ; le taux d’épargne des ménages ; le poids et la situation de l’industrie. Nous voyons que sont déterminants pour expliquer cette nouvelle hiérarchie des taux de croissance des quatre grands pays de la zone euro, défavorables à l’Allemagne et à l’Italie, la compétitivité et les exportations (défavorables à l’Allemagne), les profits et l’investissement (défavorables à l’Italie), l’emploi et le revenu des ménages (défavorables à l’Italie), le taux d’épargne des ménages (défavorable à l’Allemagne), le recul de l’industrie (défavorable à l’Allemagne).