Allemagne : la fin de la stratégie mercantiliste
L’Allemagne était un exemple parfait d’un pays poursuivant une stratégie mercantiliste : la croissance était tirée par les exportations ; l’épargne domestique est très importante, donc la demande intérieure est faible, ce qui lib ère des production s pour l’exportation ; l’excès d’épargne conduit à l’accumulation d’actifs extérieurs, donc à un supplément de revenu venant de ces actifs ; l’excédent extérieur est renforcé par la sous-évaluation réelle du taux de change (apportée par la compression des coûts salariaux dans la première moitié des années 2000). Mais si, comme on l’observe aujourd’hui : le commerce mondial s’affaiblit ; la compétitivité-coût se dégrade ; la spécialisation productive industrielle de l’Allemagne (« vieille industrie ») n’est plus porteu se, alors le modèle mercantiliste s’effondre, car il ne reste à la fois que des exportations faibles et une demande intérieure faible.