Allocation du capital et de l’épargne : la crise a-t-elle amélioré ou dégradé la situation ?
La croissance dépend de la qualité de l ’ a ll ocation du capital et de l ’ épargne  ; plus précisément  : comment le capital se répartit-il entre capital en logements, capital productif peu sophistiqué, capital productif sophistiqué, le dernier étant le plus efficace ? comment l’épargne se partage-t-elle entre le financement de l’État, du Reste du Monde (si le pays est emprunteur, il utilise au contraire l’ épargne du Reste du Monde), de l ’économie privée domestique, le financement de l’économie privée domestique étant probablement le plus efficace ? La crise de 2008-2009, avec la hausse de l ’ incertitude et de l’aversion pour le risque, mais avec la forte baisse des taux d ’intérêt, peut avoir modifié l’al locati on du capital et de l’épargne ; qu ’ observe-t-on aux États-Unis et dans la zone euro  ? Tout est défavorable dans ces deux pays  : recul de l’accumulation du capital ; utilisation de l’épargne davantage pour financer le déficit public et moins l’investissement privé ; dans la zone euro, prêt de l’épargne domestique au Reste du Monde et freinage de l’investissement de modernisation. Le seul point favorable est l’accélération de l ’ investissement de modernisation aux États-Unis .