Après la crise des subprimes, beaucoup d’erreurs de politique économique qu’on ne refera pas aujourd’hui dans la zone euro
Après la crise des subprimes, beaucoup d’erreurs de politique économique ont été commises dans la zone euro : les déficits publics sont réduits assez rapidement à partir de 2011, ce qui contribue à contracter la demande ; le Quantitative Easing n’est mis en place qu’en 2015, ce qui laisse apparaître une forte hausse des taux d’intérêt dans les pays périphériques, déclenche une crise des dettes publiques et privées dans ces pays ; la crise des dettes publiques et privées déclenche une crise de défiance vis-à -vis des pays périphériques qui fait apparaître l’arrêt de la mobilité des capitaux entre les pays de la zone euro, d’où une crise de balance des paiements dans les pays périphériques ayant des déficits extérieurs ; pendant des années, on maintient l’illusion que la Grèce peut redevenir budgétairement solvable, et on lui impose une rigueur extrême avant de devoir accepter une restructuration de la dette grecque. Ces erreurs graves de politique économique, après la crise des subprimes, ne seront heureusement pas reproduites aujourd’hui après la crise du Covid.