Après les gilets jaunes, faut-il craindre un arrêt des réformes en France ?
Beau coup d’observateurs craignent un arrêt des réformes après la crise des gilets jaunes en France. Nous ne partageons pas cette crainte, et l’argumentation est la suivante : la situation de la France ne s’améliorera que si le taux d’emploi se redresse en France ; sans redressement du taux d’emploi, il ne peut pas y avoir baisse du chômage structurel, amélioration des finances publiques, réduction des inégalités ; le taux d’emploi est essentiellement lié d’une part aux compétences de la population active, d’autre part au poids des cotisation s sociales des entreprises ; les réformes qui améliorent les compétences (réformes de l’éducation, de la formation professionnelle, de l’apprentissage) et la baisse des cotisations sociales des entreprises ont déjà été mises en place et ne sont pas remises en cause. Les réformes importantes qui peuvent redresser le taux d’emploi ont démarré en France, les autres réformes (indemnisation du chômage, retraites, par exemple) sont d’une importance moindre vis-à -vis de l’objectif central de redressement du taux d’emploi.