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Patrick Artus

Arrêtons de nous référer au taux d’intérêt neutre

Le débat sur la politique monétaire aujourd ’ hui utilise le plus souvent le concept de taux d’intérêt neutre. On se rappelle qu’on a : Taux d’intervention de la Banque Centrale = Taux d’intérêt réel neutre + Objectif d’inflation + a (inflation – objectif d’inflation ) Le taux d’intérêt réel neutre équilibre l’offre et la demande de biens et services quand l’inflation est égale à l’inflation anticipée et à l’objectif d’inflation. On calcule alors le taux d’intérêt « terminal » (stabilisé) de la Banque Centrale comme la somme du taux d ’ intérêt réel neutre (1 %, 2 % ?) et de l’objectif d’inflation (2 %), ce qui donnerait 3 % ou 4 %. Tant que l’inflation est supérieure à l’objectif d’inflation, on attend que le taux d’intérêt à court terme soit supérieur à ce niveau. Mais le problème est que le taux d ’ intérêt réel neutre n’est pas un concept clair : il est endogène (les études montrent que , même à long terme, il dépend de la politique monétaire) ; il n’a pas de sens dans une économie ouverte avec une forte mobilité internationale des capitaux.
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