Aujourd’hui, la sous-indexation des salaires aux prix évite une forte réaction des Banques Centrales à l’inflation
On observe aujourd’hui que les salaires nominaux restent faiblement indexés aux prix aux États-Unis et dans la zone euro. Cela implique : q ue le choc d’inflation dû aux prix des matières premières, de l’électronique, des transports reste transitoire, alors qu’il serait durable si les salaires étaient fortement indexés aux prix ; que le recul des salaires réels va freiner la demande intérieure et contribuer ainsi à la désinflation. La faible indexation des salaires aux prix permet donc aux Banques Centrales de peu réagir à l’inflation, puisque le choc d’inflation est transitoire et que la demande intérieure est affaiblie par l’inflation. La situation serait tout à fait différente si les salaires étaient fortement indexés aux prix. Il faut voir en particulier que s’il y a choc inflationniste, la politique monétaire restrictive freine la demande pour réduire l’inflation, mais cette réaction est inutile si le recul des salaires réels (lorsque les salaires nominaux sont mal indexés sur les prix) réalise ce freinage de la demande.