BCE et aléas de moralité
On se souvient du « Greenspan put » à la fin des années 1990, lorsque les investisseurs aux États-Unis pensaient que la Réserve Fédérale agirait pour éviter une baisse du marché des actions. On peut craindre que la BCE aujourd ’ hui, avec son engagement à maintenir une politique monétaire très expansionniste, fasse aussi apparaîtr e plusieurs aléas de moralité (d es comportements trop risqué s d ’ agent s économique s qui pensent qu ’ ils sont assurés par la B CE). d ans beaucoup de pays, le taux d ’ endettement public augmente, les É tats pouvant penser que la BCE devra durablement assurer leur solvabilité budgétaire (c’est la « dominance fiscale  » )  ; l es investisseurs achètent des actifs (immobilier en particulier) en pensant que la politique de la BCE les assur e contre un retournement à la baisse des prix de ce s actifs  ; l es investisseurs acceptent des primes de risque inférieures au risque de défaut (sur les obligations High Yield par exemple) parce qu ’ il s pense nt que la BCE, qui veut maintenir un co ût de financement fai ble de l’économie, les assure contre la remontée des primes de risque. On sait qu ’ en réalité les Banques Centrales ne fournissent pas d ’ assurance durable contre ces risques .