BCE : le problème attendu se produit
Alors que le taux de chômage de la zone euro diminue depuis 2013, que des difficultés d’embauche importantes sont apparues en 2017, la BCE n’a pas commencé à normaliser sa politique monétaire, au contraire. Aujourd’hui, la croissance de la zone euro ralentit, en particulier avec le cycle mondial de l’industrie. La BCE essaie donc de soutenir l’activité, globalement avec une baisse du taux des dépôts des banques à la Banque Centrale et avec la réouverture du Quantitative Easing. Mais, compte tenu du point de départ pour les taux d’intérêt, et de ce que cette politique monétaire marginalement plus expansionniste est déjà anticipée sur les marchés financiers, la réaction de la BCE au ralentissement de la croissance n’aura aucun effet de soutien de l’activité. Pourtant, beaucoup d’économistes suggèrent aux Banques Centrales de se donner, en fin de période d’expansion, une marge de manœuvre importante pour pouvoir agir en cas de freinage de l’activité.