Bulles sur les prix des actifs : à la fin éclatement « exogène » ou éclatement « endogène » ?
Les politiques monétaires très expansionnistes mises en place aujourd’hui vont certainement conduire, lorsque l’aversion pour le risque aura reculé, à des bulles sur les prix des actifs (valorisation des actions, des entreprises, prix de l’immobilier) plus impressionnantes encore que celles observées dans le passé. Il faut alors s’interroger sur les causes possibles de l’éclatement des bulles. On peut distinguer : un éclatement « exogène » dû à la remontée des taux d’intérêt, ce qu’on a observé en 2007-2008 au début de la crise des subprimes pour les prix de l’immobilier ; un éclatement « endogène », en l’absence de remontée des taux d’intérêt, dû à ce que le prix d’un actif devient si élevé par rapport au revenu que la demande pour cet actif s’effondre ; c’est ce qu’on a observé en 1990 au Japon et en 2000 pour les actions des Nouvelles Technologies. Les nouvelles stratégies des Banques Centrales (recherche d’un taux de chômage très bas, Average Inflation Targeting) poussent plutôt aujourd’hui à privilégier l’hypothèse d’un éclatement endogène dans le futur, ce qui fait attendre des bulles sur les prix des actifs durant longtemps et montant très haut.