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Patrick Artus

Calculons bien le déficit public : l’exemple des États-Unis, de la France et de la zone euro

Le déficit public est mal calculé : en le calculant (par différence entre les dépenses publiques et les recettes de l’État), on oubli e deux impôts : la taxe inflationniste (l’effet de l’inflation sur la valeur réelle de la monnaie de Banque Centrale) ; l’effet de l’inflation sur la valeur réelle de la dette publique ; c e n’est pas l’écart entre taux d’intérêt nominal et taux de croissance en valeur ou inflation qui intervient, puisque les intérêts nominaux payés sur la dette publique sont inclus dans le déficit public total. Mais il faudrait en réalité comptabiliser les intérêts sur la dette publique nets de la baisse de la valeur réelle de la dette publique due à l’inflation. Le « vrai » déficit public est donc le déficit public total habituel d’où on soustrait l’effet de l’inflation sur la valeur réelle de la somme de la base monétaire et de la dette publique. Bien sûr, le déficit public total habituel inclut les paiements d’intérêt s sur la dette qui augmentent si les taux d’intérêt suivent à la hausse l’inflation. On voit des gains fiscaux dus à l’inflation très importants dans les années 1980 et la première moitié des années 1990, et à nouveau aujourd ’ hui. En 2021, ils atteignent 3 points de PIB en Europe et plus de 6 points de PIB aux États-Unis.
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