Capitalisme inclusif : des actes et des faits, non des déclarations
On parle beaucoup d’un capitalisme « inclusif » qui s’occuperait de toutes les parties prenantes de l’entreprise (actionnaires, salariés, sous-traitants, client s , environnement, collectivités o ù l’entreprise op ère). Certaines entreprises deviennent « entreprise à mission », elles publient toutes un rapport sur leur Responsabilité Sociale et Environnementale. Mais si le capitalisme devient effectivement plus inclusif, on doit voir les évolutions objectives dans ce qui correspondait jusqu’à présent aux d érive s du capitalisme néo-libéral ; on voudrait observer : une baisse de l’écart entre rendement des fonds propres pour l’actionnaire et taux d’intérêt sans risque, ce qui est un indicateur synthétique ; l’arrêt de la déformation du partage des revenus au détriment des salariés ; l’arrêt de la hausse du levier d’endettement ; la fin des rentes d’oligopole et des situations dominantes ; l’arrêt des délocalisations vers les pays à coûts salariaux faibles ; l’arrêt de la concurrence fiscale ; la baisse forte des émissions de CO 2 . Parmi ces évolutions souhaitables, celles qu’on observe dans les dernières années sont : le redressement de la part des salaires dans le PIB ; l’arrêt des délocalisations ; le recul des émissions de CO 2 . Mais l’écart entre rendement des fonds propres et taux d’intérêt sans risque continue à augmenter, le levier d’endettement aussi ; les situations de monopole de s’accroître, la concurrence fiscale d’être forte : peu a été corrigé.