Ce n’est pas parce qu’on est endetté qu’on ne doit pas faire les investissements efficaces, au contraire
Le débat sur l’endettement public après la crise du coronavirus dans la zone euro a pris beaucoup de place. Il est vrai que, comptablement, les taux d’endettement public vont être plus élevés, mais : il faut à nouveau rappeler que la dette publique irréversiblement achetée par la Banque Centrale est de fait annulée ; en 2020, la totalité de la hausse de la dette publique va être absorbée par la BCE ; en 2021, la BCE va peut-être réduire ses achats de dette publique, mais le reste de la nouvelle dette sera probablement émis par l’Europe et pas par les pays ; surtout, il ne faudrait pas que l’approche comptable (qui ne tiendrait pas compte du rôle de la BCE et de la mutualisation de nouvelles dettes) conduise les pays de la zone euro, comme après la crise des subprimes , à réduire leurs investissements publics, afin de réduire leur déficit public et leur dette publique. Il faut rappeler que ce n’est pas parce qu’un agent économique est très endetté qu’il ne doit pas réaliser les investissements rentables, au contraire.