Ce que la zone euro doit envier aux États-Unis : les gains de productivité élevés, mais pas le taux de chômage bas
Les gains de productivité sont redevenus nettement plus élevés aux États-Unis que dans la zone euro, ce qui conduit à une croissance potentielle beaucoup plus forte aux États-Unis, et est cohérent avec l’effort de modernisation du capital, plus important aux États-Unis. Le taux de chômage est aussi beaucoup plus bas aux États-Unis que dans la zone euro, mais, quand on compare les taux de participation (la proportion de la population en âge de travailler qui se présente sur le marché du travail), en les calculant de la même manière aux États-Unis et dans la zone euro, on voit que le taux de chômage plus bas aux États-Unis que dans la zone euro est uniquement dû au taux de participation plus bas aux États-Unis. La zone euro doit donc envier les gains de productivité des États-Unis, mais pas leur taux de chômage : la zone euro a un handicap en ce qui concerne la modernisation des entreprises, mais pas en ce qui concerne la capacité à créer des emplois.