Ce qui différencie la philosophie économique de l’Allemagne de celle des autres pays de la zone euro : le rejet des solutions de facilité

Dans la philosophie économique dominante en Allemagne, les solutions de facilité sont rejetées : on ne dévalue pas le taux de change pour restaurer sa compétitivité (ce qu’ont fait régulièrement la France, l’Espagne et l’Italie jusqu’à la création de l’euro) ; on n’utilise pas la dette publique pour soutenir la demande (ce qui est le choix présent de la France et de l’Italie) ; on n’accepte pas que les taux d’intérêt soient inférieurs au taux de croissance pour améliorer la situation des emprunteurs (ce qui est le choix fait aujourd’hui par la BCE). Cette différence entre la philosophie économique de l’Allemagne et celle des autres pays de la zone euro pose plusieurs questions importantes : qui a raison ? Il s’agit sans doute d’une question de préférence pour le présent et d’acceptation des ajustements salariaux et de la « stratégie de l’effort » ; l’Allemagne et les autres pays de la zone euro peuvent-ils être en Union Monétaire ?