Changement de la structure sectorielle de l’économie après la crise du coronavirus, chômage structurel et taux de participation
Il est probable que la crise du coronavirus va modifier durablement la structure sectorielle de l’économie, au détriment, nous le pensons, des biens durables (biens d’équipement des entreprises et des ménages, automobiles, donc biens intermédiaires), de la construction, du transport et du tourisme, de l’aéronautique, de la distribution traditionnelle, des énergies fossiles ; au profit probablement de la pharmacie, de la distribution en ligne , des moyens de paiement, de la IT, des télécoms, de l’habillement, du luxe, des énergies renouvelables, de l’agriculture et de l’agro-alimentaire, des services à la personne, de la santé, de la logistique. Ces évolutions viendraient de changements durables dans les comportements des ménages, des entreprises et des Etats après la crise. Une déformation importante de la structure sectorielle de l’économie peut faire apparaître un désajustement entre les qualifications et les emplois qui se créent sur le marché du travail ; elle entraîne la nécessité de changement de secteur d’activité et de requalification pour beaucoup de salariés. On peut donc craindre que la crise du coronavirus entraîne une hausse du chômage structurel ou un e baisse du taux de participation (de la proportion de la population en âge de travailler qui se présente sur le marché du travail).