Choc d’offre ou choc de demande ?
Il faut déterminer si le choc subi aujourd ’ hui par les économies (nous regardons les exemples des États-Unis et de la zone euro) est un choc d ’ offre ou un choc de demande : d ’ un côté, il y a hausse des coûts de production (avec la hausse des prix de l ’ énergie, des autres matières premières) ; de l ’ autre côté, il y a baisse du pouvoir d ’ achat des ménages (avec la baisse du salaire réel, des transferts réels aux ménages). La situation des États-Unis est différente de la situation européenne : la baisse du revenu disponible réel des ménages américains est très importante, et, à terme, lorsque le taux d ’ épargne des ménages américains arrêtera de baisser, le choc négatif de demande devrait l ’ emporter ; mais il n ’ y a pas de baisse du revenu disponible des ménages européens, avec les politiques budgétaires expansionnistes, et, dans la zone euro, le choc négatif d ’ offre l ’ emportera certainement. Ceci signifie que le choc inflationniste devrait être plus durable dans la zone euro et plus important qu’aux États-Unis.