Comment échapper à la neutralité ricardienne ?
Le déficit public, s’il y a neutralité ricardienne, a ses effets sur la demande annulés par la hausse du taux d’épargne du secteur privé. Les ménages et les entreprises, anticipant une hausse de la pression fiscale ou une baisse des transferts publics dans le futur, réagissent en épargnant plus dès aujourd’hui. Voit-on aujourd’hui des signes de neutralité ricardienne dans les pays de l’OCDE qui sont passés à une politique budgétaire plus expansionniste (Etats-Unis, Allemagne, France, Italie) ? La réponse est positive pour les quatre pays. Comment échapper à la neutralité ricardienne ? La solution la plus efficace est d’accroître le déficit public par la hausse d’investissements publics utiles qui génèreront un supplément de revenu dans le futur. Ce supplément de revenu assure la solvabilité budgétaire sans qu’il soit besoin d’accroître la pression fiscale ou de réduire les dépenses publiques. Seules l’Allemagne et l’Italie accroissent aujourd’hui (faiblement) leur investissement public.