Comment empêcher que tous les chocs conduisent à une crise des pays émergents ?
On a observé que tous les chocs peuvent conduire à une crise des pays émergents. Ceci a été le cas : au moment de la crise des subprimes (2008-2009) ; après l’annonce de la sortie du Quantitative Easing aux Etats-Unis (2013 à 2016) ; avec la récession industrielle mondiale (2018-2019) ; avec la crise du coronavirus. Le mécanisme de la crise est toujours le même : qu’il y ait h auss e de l’aversion pour le risque, recul de la croissance ou hausse des taux d’intérêt dans les pays de l’OCDE, il apparaît des sorties massives de capitaux et une dépréciation forte du taux de change dans les pays émergents, d’où une crise de balance de paiements et une perte d’activité due à la détérioration des termes de l’échange dans ces pays. La solution est connue : mettre en place dans les pays émergents des contrôles des capitaux, qui discriminent entre les capitaux à long terme et les capitaux instables à court terme.