Comment faire apparaître une intermédiation financière peu coûteuse ?
Nous regardons les situations de la zone euro et de la France où : les ménages veulent une épargne sûre, sans risque ; le financement de l’économie impose de prendre des risques. Cette contradiction est aujourd ’ hui résolue en demandant aux intermédiaires financiers (banques, assurances-vie) d’avoir des passifs (dépôts, contrats d’assurance-vie) sans risque et des actifs (crédits, actions, obligations des entreprises) risqués et en résolvant cette contradiction en leur demandant de détenir des fonds propres très élevés qui isolent le passif du risque de l’actif. Mais compte tenu de l’exigence élevée de rentabilité des fonds propres, cette solution génère une intermédiation financière coûteuse, peu efficace : l es intermédiaires financiers doivent rentabiliser des fonds propres de plus en plus importants. Que faire alors si les ménages ne changent pas de comportement, veulent une épargne sans risque, et si l’intermédiation financière doit être moins coûteuse qu’avec le modèle présent ? Il n’y a que trois solutions . 1. Revenir à une exigence de fonds propres plus faibles des intermédiaires financiers et revenir aussi à la possibilité de « bail - out » par les États en cas de difficulté d’un intermédiaire ; cela est très peu probable, car inversant toute l’évolution de la régulation des intermédiaires financiers. 2. Développer les intermédiaires financiers dont les actionnaires ont une exigence plus faible de rentabilité des fonds propres : l’État, les mutualistes. 3. Mettre en place une garantie de l’État sur les financements les plus risqués, dont le coût serait inférieur au coût des fonds propres normalement alloués à ces financements.