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Patrick Artus

Comment finit l’expérience de « Modern Monetary Theory » ?

Nous regardons les situations des États-Unis et de la zone euro. On peut considérer que, depuis le début de 2020, ces deux régions mènent une expérience de Modern Monetary Theory : une politique budgétaire aussi expansionniste que ce qui est jugé nécessaire, avec monétisation des déficits publics par les Banques Centrales. Comment finit cette expérience ? Les conséquences possibles sont : l’effet d’éviction traditionnel, avec hausse des taux d’intérêt à long terme, lorsque le soutien monétaire à l’expansion budgétaire s’affaiblit ; l’inflation, si cette politique parvient à faire réapparaître une tension sur le marché du travail et sur le marché des biens et services ; des bulles sur les prix des actifs, si l’excès de création monétaire n’est pas dépensé, mais investi dans les différentes classes d’actifs. On observe aujourd’hui : aux États-Unis, un très faible effet d’éviction, pas d’inflation, le début de bulles sur les actions et l’immobilier ; dans la zone euro , ni effet d’éviction ni inflation, un début de bulles sur l’immobilier. Le vrai danger avec l’utilisation de la Modern Monetary Theory est donc l’apparition de bulles, en particulier sur l’immobilier.
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