Comment la France reste-t-elle « à flot » malgré ses problèmes structurels majeurs ?
On connaît les problèmes structurels sévères de la France : compétences faibles de la population active et mauvaise qualité du système éducatif ; faiblesse de la modernisation du capital des entreprises, et donc des gains de productivité ; fiscalité défavorable à l’emploi, qui contribue à la faiblesse du taux d’emploi ; compétitivité -coût dégradée et désindustrialisation. Malgré ces problèmes structurels importants, la France parvient à conserver une croissance « décente », ce qui n’est par exemple pas le cas de l’Italie ou de l’Allemagne. Comment la France reste-t-elle « à flot » ? G râce à quelques industries dynamiques (par exemple aéronautique-espace, pharmacie, luxe) ; grâce à une politique budgétaire constamment expansionniste ; grâce à la hausse de l’endettement du secteur privé ; grâce à la capacité de créer de nombreux emplois peu qualifiés dans les services à la personne ; grâce à des hausses de salaires réels plus rapides que la hausse de la productivité, sans que ceci affecte trop la profitabilité des entreprises grâce à la baisse des taux d’intérêt. La France va-t-elle rester « à flot » ? Oui, tant que le déficit public persiste et que les taux d’intérêt sont très bas grâce aussi à des facteurs structurels (secteurs dynamiques, capacité à créer des emplois de services).