Comment les entreprises européennes peuvent-elles être résilientes sans qu’il y ait recul de leur profitabilité et de la croissance ?
La multiplication des crises dans la zone euro (crise des subprimes, crise de la zone euro, crise de la Covid) pousse les entreprises de la zone euro à chercher à être résilientes, capables de résister aux crises. Mais le risque est que la recherche de la résilience par les entreprises conduise à une perte de profits pour les entreprises et de croissance. En effet, pour être résilientes, les entreprises peuvent être tentées d’accumuler des réserves de cash au lieu d’investir et d’embaucher, ce qui est une utilisation de rendement nul et sans effet positif sur la croissance de leurs ressources. Il faut donc rechercher comment les entreprises peuvent être résilientes, sans sacrifier les profits et la croissance. Une solution envisageable est un fort développement du financement des entreprises en dette subordonnée (en prêts participatifs), permettant de suspendre le service de la dette en cas de difficulté, ce qui est un substitut à la détention de cash. Pour que les profits ne soient pas affectés, il faut que les ressources en quasi-fonds propres soient affectées à des investissements dont la rentabilité est supérieure au coût des quasi-fonds propres, ou bien que les É tats donnent une garantie partielle sur ces quasi-fonds propres pour en réduire le coût.