Comment l’épargne des Européens et des pays émergents finance la hausse des cours boursiers aux États-Unis
Le programme de relance de l’Administration de Biden (plan de soutien des revenus de 1 900 milliards de dollars, plan d’investissement de 2 250 milliards de dollars) va conduire aux États Unis à un déficit public et à un déficit extérieur considérable. Il faut alors réaliser : qu’une partie importante des transferts publics mis en place est utilisée pour acheter des actions, que le reste redresse la croissance et les perspectives de croissance, le tout aboutissant à une forte hausse des marchés des actions ; que les déficits des États-Unis sont financés en attirant l’épargne des Européens et des pays émergents (autres que la Chine) vers l’achat de dette des États-Unis. On arrive donc à une conclusion terrible pour la zone euro et pour les pays émergents : c’est l’épargne de la zone euro et des pays émergents qui finance, au travers du financement des déficits jumeaux des États-Unis, la hausse des cours boursiers aux États-Unis.