Comment mesurer l’attractivité d’un pays ?
Pour mesurer l’attractivité d’un pays, on peut : soit regarder les déterminants supposés de l’attractivité (fiscalité, règlementation du marché du travail, coût du travail, éducation, qualité des infrastructures), ce que font les institutions qui produisent des classements sur l’attractivité ; cette approche est discutable, car souvent teintée d’un a priori idéologique (une pression fiscale faible est favorable…) ; soit regarder les variables qui reflètent l’attractivité : investissements directs, capacité de production de l’industrie, parts de marché à l’exportation, créations d’emplois. Si on regarde la situation des 7 plus grands pays de l’OCDE, et si on essaie d’évaluer l’évolution de leur attractivité dans la période récente : en utilisant le premier critère (déterminants a priori de l’attractivité), l’ordre décroissant d’attractivité est : Etats-Unis, Japon, Royaume-Uni, Espagne, France, Allemagne, Italie ; en utilisant le second critère (effets visibles de l’attractivité), l’ordre décroissant d’attractivité est : Allemagne, Etats-Unis, Espagne, Japon, France, Royaume-Uni, Italie. On voit que l’attractivité observée est beaucoup plus forte que l’attractivité théorique pour l’Allemagne, beaucoup plus faible pour le Royaume-Uni et le Japon.