Comment passer à une « économie du bien-être » ?

Il faut aujourd’hui passer d’une économie du PIB (où on maximise la production, la consommation) à une économie d u bien - être (où on tient compte des divers mécanismes qui affectent le bien - être collectif : climat, conditions de travail, qualité des emplois, santé…). Cela veut dire qu’il faut passer de politiques économiques dont l’objet est l’obtention des prix les plus bas possible pour les consommateurs (afin de maximiser la consommation) à une économie où on internalise les différentes externalités (climat, emplois, conditions de travail, etc.). Il va résulter de cette mutation une succession de hausses des prix : prix plus élevé de l’énergie (avec la hausse du prix du CO 2 et le prix plus élevé des énergies renouvelables), des produits importés depuis les pays émergents, des services qui nécessitent de la main - d’œuvre peu qualifiée … Il faudra donc éviter que ces hausses de prix réduisent le pouvoir d ’ achat des ménages modestes, ce qui nécessitera des transferts publics au profit de ces ménages, donc le financement par l’impôt de ces transferts publics. Et puisqu’il faudra soutenir le revenu des ménages, il s’agira surtout d’une taxation plus élevée du capital et du revenu du capital, aboutissant au recul du rendement du capital pour les détenteurs de capital. Il serait bien sûr optimal de concentrer ces hausses d’impôts sur la taxation des rentes : rente immobilière, rente liée à l’existence d’entreprises ayant des positions dominantes, rentes dues au niveau anormalement bas de certains salaires.