Coronavirus : « un scénario du pire » en zone euro

Les impacts économiques de l’épidémie de Coronavirus qui sévit depuis le mois de janvier sont d’ores et déjà significatifs : révision baissière des scénarios de croissance, des marchés en mode récession qui appellent le soutien des politiques économiques. Une baisse de 50pb de la Fed en inter-meeting, la première depuis 2008, sans effet sur les craintes des marchés. Selon les dernières projections, le coronavirus devrait retirer entre 0,5 point de PIB (OCDE pour une projection de croissance mondiale de 2,4%) et 0,4 point de PIB (Natixis) à la croissance mondiale, l’épicentre du ralentissement restant pour l’heure en Asie. Les risques demeurent clairement baissiers et de nouveaux ajustements sont probables. Ces scénarios supposent un choc d’ampleur modérée sur le PIB suivi d’une reprise de l’activité dès le second semestre. Qu’en serait-il en cas de choc plus brutal ? A partir des travaux du C ongressional B udget O ffice et de la Commission Européenne, nous évaluons ici les impacts pour la zone euro au travers de deux chocs sévères , l’un sur la consommation des ménages et l’autre sur le commerce mondial. Les impacts sont évalués toute s choses égale s par ailleurs et ne prennent pas en compte les effets indirects (impact sur la confiance) ni la réponse des politiques économiques. Selon nos estimations, dans un scénario de chute brutale et temporaire du commerce mondial et de la consommation , le choc sur le PIB de la zone euro pourrait être de près de - 3% en 2020.