Corrélation entre taux d’intérêt à long terme et indices boursiers, il y a deux régimes : le régime de croissance et d’aversion pour le risque, le régime de liquidité et d’inflation
Dans le régime de croissance et d’aversion pour le risque, la hausse de la croissance et la baisse de l’aversion au risque conduisent à une hausse des taux d’intérêt à long terme et des indices boursiers (on peut inverser tous les signes s’il y a baisse de la croissance et hausse de l’aversion au risque). Dans ce régime (croissance et aversion au risque), les taux d’intérêt à long terme et les indices boursiers ont donc des variations positivement corrélées. Dans le régime de liquidité et d’inflation, une hausse de la liquidité associée à une baisse de l’inflation anticipée fait baisser les taux d’intérêt à long terme et monter les indices boursiers (une hausse de l’inflation anticipée à l’inverse conduirait à une contraction de la liquidité, à une hausse des taux d’intérêt à long terme et à une baisse des indices boursiers). Dans ce régime (liquidité et inflation), les taux d’intérêt à long terme et les indices boursiers ont donc des variations négativement corrélées. Nous regardons alors quel régime domine aux différentes périodes aux États-Unis et dans la zone euro. Nous voyons que normalement : le régime de croissance et d’aversion pour le risque apparaît dans les récessions et au début des périodes de croissance ; le régime de liquidité et d’inflation apparaît dans la seconde partie des périodes de croissance. Aujourd’hui, on a vu le régime de croissance et d’aversion pour le risque de janvier 2020 à mars 2021, mais dès avril 2021 on est revenu dans le régime de liquidité et d’inflation, sans doute en raison des caractéristiques expansionnistes d es politiques monétaires.