Coûts de l’inflation forte, coûts de l’inflation faible
Au début des années  1980, les Banques Centrales sont passées à l ’ inflation targeting (à un objectif d ’ inflation) alors que l ’ inflation était forte. L ’ objectif des politiques monétaires était alors de réduire les coûts de l ’ inflation forte  : perte de pouvoir d ’ achat pour les titulaires de revenus non indexés , distorsions des prix relatifs, taxation excessive des détenteurs de monnaie. Mais aujourd’hui, les Banques Centrales ont conserv é l’inflation targeting (l’objectif d’inflation : 2 %) alors que l’inflation est devenue faible, inférieure à l’objectif. Ceci signifie qu’elles doivent redresser l’inflation. Le fait de conserver l’inflation targeting signifie que les Banques Centrales pensent que les co û ts de l’inflation faible sont aussi importants que ceux de l’inflation forte. Mais que sont les co û ts de l’inflation faible ? La taxe inflationniste est faible, ce qui impose d’augmenter les autres impôts ; à l’équilibre, les taux d’intérêt nominaux sont faibles, ce qui limite la capacité de réaction de la politique monétaire en cas de récession. Le choix des Banques Centrales montre qu’elles pensent que ces co û ts sont importants.