Crise de la Covid : faut-il empêcher les entreprises de disparaître ?
L es gouvernements et les Banques Centrales des pays de l ’OCDE essa i e nt de limiter autant que possible l e nombre de faillites d ’ entreprises dues à la perte de production avec la crise de l a Covid. I ls utilisent des subventions, des baisses d ’ impôts et de loyer s , des prêts avec la garantie des É tats, le chômage partiel… Effectivement, la hausse des taux de défaut est nettement plus faible que celle qui correspondrait normalement au recul massif observé du PIB. Mais il a été avancé que cette politique éta i t inefficace, qu’elle maintenait en vie des entreprises « zombie s », qu ’ elle empêchait que se mette en place une dynamique schumpetérienne, o ù l ’ emploi et le capital pas sent des « mauvaises » entreprises aux « bonne s ». Cette critique de la politique de soutien aux entreprises nous paraît infondée pour trois raisons : certaines des entreprises menacées de faillite sont des entreprises sophistiquées, innovante s ( dans le transport aérien, l ’ aéronautique , l ’ automobile et leurs sous-traitants ) ; on ne sait pas aujourd ’ hui quel s secteur s d ’ activité auront une activité normalisée o u garderont une activité déprimé e après la crise de la Covid ; les systèmes de formation ne sont pas capables de requalifier , de reconvertir le très grand nombre de salariés qui perd r ai en t brutalement leur emploi dans les secteurs en difficulté si les entreprises n ’y étaient pas soutenu e s et protégé e s de la faillite .