Croissance en 2022 : les raisons d’être pessimiste, les raisons d’être optimiste
La croissance de 2022 est difficile à prévoir (nous regardons les situations des États-Unis et de la zone euro), car un certain nombre de facteurs poussent au pessimisme, et d’autres facteurs poussent à l’optimisme. Poussent au pessimisme : la forte réduction des déficits publics structurels malgré les plans de relance ou d’investissement ; les prix élevés de l’énergie (même s ’ ils rebaissent par rapport à l’automne 2021), la perte de pouvoir d’achat induite des salariés ; les difficultés de recrutement des entreprises, si elles freinent effectivement l’emploi ; le freinage de la croissance en Chine. Poussent au contraire à l’optimisme : le maintien de politiques monétaires expansionnistes ; la possibilité (qui toutefois ne se réalise pas aujourd’hui) qu’une partie de l’épargne forcée accumulée pendant la crise de la Covid soit finalement consommée ; la bonne situation financière des entreprises qui facilite l’investissement. La plus grande source d’incertitude est probablement le degré de consommation de l’épargne forcée accumulée pendant la Covid.