Dans la zone euro, “l’effet de second tour“ de la hausse du prix du pétrole sur les salaires apparaît, et peut être inquiétant
La baisse du taux de chômage n’a pas eu d’effet visible dans la zone euro sur la croissance des salaires ; mais la hausse de l’inflation due à la hausse des prix de l’énergie semble devoir un effet (légèrement) positif dans la période récente sur la croissance des salaires nominaux, et, avec le ralentissement cyclique de la productivité (le freinage de la croissance étant aussi lié à la hausse du prix du pétrole), encore plus sur les coûts salariaux unitaires. Cet « effet de second tour » (effet sur l’inflation qui passe par les salaires) des hausses du prix du pétrole nous paraît être une mauvaise nouvelle : il pourrait pousser la BCE effectivement à monter ses taux d’intérêt à partir du 3 ème trimestre 2019, même s’il ne vient pas de la baisse du chômage ; la hausse du coût salarial unitaire peut réduire les marges des entreprises, sans qu’il s’agisse d’une amélioration de la situation des salariés dont les salaires réels souffrent de la hausse du prix de l’énergie.