Dans l’ambiance politique actuelle, les gouvernements des pays de la zone euro ne peuvent pas dire la vérité aux opinions
La réalité est que : la croissance de l’Espagne est transitoire, car la croissance potentielle de l’Espagne est nulle en l’absence de gains de productivité ; il faudrait consacrer en Espagne beaucoup plus de moyens à la modernisation des entreprises et à l’innovation et ne pas croire que l’amélioration de la compétitivité-coût depuis 2009 suffit à assurer un e croissance durable en Espagne ; la France et l’Italie souffrent de la déformation du partage des revenus en faveur des sala r ié s, qui a dégradé la compétitivité des entreprises, qui conduit au sous-investissement en Italie et à la hausse de l’endettement en France ; il faudrait donc dans ces deux pays revenir à un partage des revenus plus favorable aux entreprises ; l’Allemagne est aujourd’hui pénalisée par des hausses rapides des salaires alors que la productivité du travail stagne, que la situation de l’industrie se dégrade rapidement. Mais les gouvernements peuvent-ils dire, en Espagne que les efforts faits par les salariés ne suffisent pas à assurer une croissance durable, en France et Italie que les salaires ont augmenté trop vite, en Allemagne qu’il n’y a plus de prospérité qui permette d’accroître les salaires ?