Dans les crises financières, faut-il vraiment tout mettre en œuvre?
Les crises financières ont des effets d’hystér és is (permanents) sur les économies, en réduisant le capital productif, le capital humain. Les effets « schumpétériens » des crises ne se voient certainement pas. Il paraî t donc nécessaire de mettre en œuvre tous les moyens disponibles pour réduire la taille des crises financières : sauver les banques (par le bail-out), mais ceci fait apparaître un aléa de moralité dangereux ; compenser la baisse de la dette privée par la hausse de la dette publique, mais on risque alors d’avoir un taux d’endettement public trop élevé et une crise de la dette publique ; injecter massivement des liquidités par le Quantitative Easing pour faire baisser les taux d’intérêt à long terme, pour faciliter le financement des investissements risqués, pour déprécier le taux de change ; mais l’excès de liquidité fait apparaître l’instabilité financière. Nous illustrerons ces points par l’exemple de la zone euro après la crise de 2008. Les effets négatifs de ces politiques de soutien de l’économie pendant les crises sont donc sérieux, et peuvent donc conduire à réfléchir sur l’opportunité de mener activement toutes ces politiques.