Dans l’OCDE, d’autres majorités politiques finiront par faire d’autres politiques salariales ; quelles conséquences ?
Depuis 20 ans, les pays de l’OCDE, dans leur ensemble (la France et l’Italie étant des exceptions) , ont pratiqué des politiques de modération salariale, de déformation du partage des revenus en faveur des profits. Ces politiques sont de plus en plus rejetées par les opinions, et, dans des démocraties, viendra un jour où d’autres majorités politiques mèneront, avec différents instruments, une politique salariale différente, avec des hausses beaucoup plus rapides des salaires. Ce retour aux pratiques salariales des années 1970-80-90 aura des effets considérables : recul de la profitabilité des entreprises et des cours boursiers ; inflation plus forte, résultant comme dans le passé d’un « conflit de répartition » entre entreprises et salariés pour le partage des revenus, hausse forte des taux d’intérêt ; perte de compétitivité vis-à -vis des pays émergents, mais elle peut être corrigée par la dépréciation des taux de change de l’OCDE. Cette évolution, politique et non endogène, des économies n’est pas anticipée sur les marchés financiers. Elle génèrera, lorsqu’elle se produira, des pertes considérables sur les portefeuilles d’actions et d’obligations.