Dans quelles circonstances un choc négatif d’offre peut-il être une bonne nouvelle pour les entreprises (et donc les marchés d’actions) ?
Les pays de l’OCDE viennent de subir un choc négatif important d’offre (hausse des prix des matières premières, du coût des transports, des semi-conducteurs…). Il est pourtant possible que ce choc ait des conséquences positives pour les entreprises sous deux conditions : les entreprises ont un « pricing power » suffisant pour passer dans leurs prix les hausses de leurs coûts ; en conséquence, leurs taux de marge ne diminuent pas ; les Banques Centrales ne réagissent pas à la hausse de l’inflation ; il y a alors baisse des taux d’intérêt réels, ce qui est favorable aux entreprises. On se trouve très probablement aujourd’hui dans cette configuration : le choc d’offre négatif est favorable aux entreprises, donc aux marchés d’actions, mais est alors défavorable aux consommateurs (avec la hausse des prix) et aux prêteurs (avec la baisse des taux d’intérêt réels).