Dédramatiser les effets du « tapering »
Les Banques Centrales ont raison de dissocier, dans leur communication, les décisions qui concernent les programmes d’achats de titres et celles qui concernent les taux d’intérêt directeurs. En effet, les taux d’intérêt à long terme dépendent : des taux d’intérêt à court terme anticipés ; de l’inflation anticipée ; du stock de titres détenu par la Banque Centrale ; du taux d’épargne mondial. Le « tapering », s’il conduit à la stabilisation de la taille du bilan de la Banque Centrale, et non à la réduction de la taille de ce bilan, ne fait donc pas remonter les taux d’intérêt à long terme, tandis qu’une hausse anticipée des taux d’intérêt à court terme les fait remonter. Le tapering, s’il n’a pas d’effet sur les taux d’intérêt à long terme, doit donc bien être dédramatisé.