Des zombies plutôt que des faillites d’entreprise ?
Les pays de l’OCDE ont tous mis en place des politiques massives de soutien aux entreprises : baisses d’impôts, subventions sectorielles, financement du chômage partiel, crédits garantis par les Etats, achats de dettes par la Banque Centrale. Normalement, ces politiques devraient conduire, par rapport à ce qui s’était passé au moment de la crise des subprimes : à une hausse plus faible des défauts des entreprises ; à une hausse plus forte du nombre d’entreprises zombies (très endettées et inefficaces). La recherche économique montre : que les entreprises zombies ont un excès de capacité et une productivité faible, donc des marges bénéficiaires faibles dans l’incapacité d’accroître leurs prix avec l’excès de capacité ; que la hausse de la proportion de zombies est mauvaise pour les autres entreprises et donc globalement pour la productivité, parce que les zombies conservent des facteurs de production (capital et travail) qui devraient être réalloués aux autres entreprises, parce qu’elles privent les autres entreprises de financement, parce qu’elles créent des distorsions de concurrence. Il faut donc réfléchir aujourd’hui aux moyens d’éviter la multiplication des entreprises zombies.