Dettes publiques : l’hypothèse du « défaut lent »
Aux Etats-Unis, au Royaume-Uni , au Japon, dans beaucoup de pays de la zone euro, la normalisation des taux d’intérêt conduirait à une crise de la dette publique. Quelle va alors être la stratégie de politique économique de ces pays ? Une restructuration de la dette (un défaut partiel brutal) est i mpensable pour les grands pays de l’OCDE . La normalisation des taux d’intérêt devrait être accompagné e par une politique budgétaire beaucoup plus restrictive (forte hausse de l’excédent budgétaire primaire) pour éviter une crise de la dette, choix peu probable aujourd’hui . Il reste alors comme solution le maintien de taux d’intérêt nettement inférieurs au taux de croissance pendant une longue période de temps, afin de réduire le taux d’endettement public. Il s’agit bien d’un « défaut lent », puisqu’il s’agit d’une spoliation continue des épargnants. Remarquons que la solution n’est pas l’inflation, ce qu’on entend pourtant souvent : la solution est que les taux d’intérêt nominaux soient plus faibles que la croissance en valeur.