Déformation des bilans des banques de la zone euro : voit-on une évolution à la japonaise ?
No us appelons une évolution « à la japonaise » de la structure des bilans des banques une situation où : les dépôts continuent à augmenter, avec l’attrait pour la liquidité d û aux taux d’intérêt très bas ; le crédit est faible, avec la forte profitabilité des entreprises qui n’ont pas besoin de s’endetter et avec le recul de l’investissement en logements des ménages ; les banques ont donc un excédent croissant des dépôts sur le crédit, qu’elles utilisent pour acheter des obligations ; lorsqu’il y a Quantitative Easing , les banques vendent ces obligations à la Banque Centrale, et détiennent alors des réserves à la Banque Centrale ; il y a écrasement des marges bénéficiaires des banques, puisque, lorsque la politique monétaire est expansionniste, non seulement les taux d’intérêt des crédits reculent, mais de plus, la rémunération des portefeuilles d’obligations et des réserves à la Banque Centrale devient nulle (même négative). Les banques deviennent donc peu profitables en se transformant en fonds obligataires ayant d’importantes réserves de cash.