D’où vient le « miracle » du taux de chômage aux États-Unis par rapport à celui de la zone euro ?
Le taux de chômage est descendu à 3,6 % en avril 2019 aux États-Unis contre 7,7 % dans la zone euro en mars 2 019 (d’où le tweet de D. Trump, « jobs, jobs, jobs ! »). D’où vient ce « miracle » du taux de chômage aux États-Unis par rapport à la zone euro ? il faut d’abord vérifier que la performance en emplois explique l’écart de taux de chômage, et pas seulement l’évolution de la population active. Quand on compare les taux de participation et les taux d’emploi (calculés de la même manière) aux États-Unis et dans la zone euro, on voit que la faiblesse du taux de participation aux États-Unis explique une partie importante du niveau faible du taux de chômage par rapport à la zone euro ; il faut ensuite regarder d’où viennent les créations d’emplois plus importantes aux États-Unis, qui jouent aussi un rôle pour expliquer la faiblesse du chômage : des compétences de la population active ? Non  ; des politiques de soutien de la demande, même au plein emploi ? Oui, probablement  ; du coût faible du travail peu qualifié et des créations d’emplois peu sophistiqués dans les services  ? Oui  ; o u au contraire d’emplois dans l’industrie et l’énergie ? Non. Au total, le taux de chômage très bas aux États-Unis par rapport à la zone euro vient surtout du niveau bas du taux de participation et du coût faible du travail peu qualifié. La zone euro a-t-elle envie d’imiter ce modèle ?