D’un point de vue normatif, que souhaite-t-on pour le partage des revenus après la crise de la Covid ?

La crise de la Covid va certainement générer une perte perpétuelle de niveau de PIB par rapport à ce qu’il aurait été sans la crise. Que souhaite -t-on alors pour le partage des revenus dans les pays de l’OCDE ? Il n’est pas possible que la perte de revenu soit durablement compensée par un déficit public monétisé. Si les entreprises supportent la perte de revenu, le revenu et la dépense des ménages sont préservés, mais le recul des profits conduit soit à celui de l’investissement, soit à l’endettement des entreprises (ce qu’on a vu après la crise des subprimes dans le premier cas en Italie, dans le second en France). Si les ménages supportent la perte de revenu, la demande des ménages est affaiblie, mais la capacité d’investir des entreprises est préservée (ce qu’on a vu dans les pays de l’OCDE autres que la France et l’Italie). Cette dernière possibilité nous paraît celle qu’il faut préférer, car elle préserve la croissance potentielle ou évite le surendettement des entreprises.