E. Macron est-il un « président libéral » ?
Si on se réfère à l’ouvrage d e base de l’économie libérale (C apitalism e et liberté de Milton Friedman en 1962), une politique économique libérale peut être caractérisée : par la recherche de l’égalité des droits et des chances, mais pas de l’égalité de revenus ; par un soutien monéta ire aux pauvres (en particulier par l’impôt négatif), mais pas par la gra tu ité de certains services ou par des aides affectées (salaire minimum, logement, santé) ; par la fin du monopole syndical ; par le fait que les entreprises doivent être les plus efficaces possibles du point de vue des actionnaires, et qu’elles ne doivent pas avoir d’objectif social qui les déto urnerait de cet objectif ; par l’absence de politique budgétaire discrétionnaire, contracyclique, parce qu’il y a neutralité ricardienne ; par le fait que l’Etat limite son intervention aux endroits où une externalité forte sur le fonctionnement de l’économie apparaît : justice, respect des lois et des contrats, sécurité, éducation de base. Si on prend ces six critères, on peut alors dire que E. Macron est libéral au sens de 1-2, partiellement 3, mais pas au sens de 4-5-6.