EGYPTE : une reprise économique soutenue en perspective
L'Égypte est entrée dans la crise du COVID-19 en relativement bonne forme. Les retombées positives des réformes macroéconomiques et structurelles mises en œuvre depuis 2016 sous la guidance du FMI a permis au pays de constituer des coussins qui l’ont aidé à agir en temps opportun pour contenir l’impact économique et social de la pandémie. Sur l'exercice 2019/2020, la croissance de l'Egypte était de 3,6%, l'une des rares pays avec celle de la Chine et de la Turquie à être positive en 2020. Elle devrait atteindre 2,8% en glissement annuel pour l’exercice 2020/21, puis accélérer encore à 5,2% en 2021/22. Cependant, les répercussions de la pandémie mondiale ont pesé sur ce processus de reprise, ce qui a remis sur le devant de la scène les faiblesses structurelles et les vieux défis : un secteur privé pauvre, des créations d’emplois atones, un taux de chômage important chez les jeunes (27%), un ratio dette publique/PIB élevé (90%) et des IDE limités. Pour faire face aux défis de l'après-pandémie, le pays devra se concentrer sur les politiques budgétaires et monétaires à court terme - visant à soutenir la croissance économique - tout en continuant à travailler sur les réformes structurelles en cours engagées ces cinq dernières années.